Les Aventures de Shaq

Bonjour à tous ! Je serais ravi de partager avec vous quelques tranches de vie de l'ami Shaq, pour le meilleur et pour le pire !

06 juillet 2006

ATTENTION

Les aventures décrites sur ce blog ne sont que PURE FICTION, et ne reflètent en AUCUN CAS la réalité. Ces aventures ne sont que purement humoristiques et ne cherchent en aucun cas à nuire à qui que ce soit. Merci d'en prendre bonne note !

Episode 6 - Shaq à la mer du Nord


« Et si je m’offrais quelques jours de vacances à la côte ? Ce temps ensoleillé invite à la détente – et à la baignade ». En prononçant ces derniers mots, le visage de Shaq s’éclaira. C’est qu’il n’avait pas tort ; sous cette chaleur caniculaire, passer sa journée affalé sur le sable tel une baleine échouée que l’on tenterait de remettre à flot était sans doute la meilleure chose à faire. Sans perdre une seconde, Shaq prépara un petit baluchon qui devait lui permettre de tenir quelques jours, qui plus est il savait déjà où dormir : Philippe, avec qui il avait gardé contact régulièrement, séjournait depuis plusieurs jours dans son appartement de Blankenberge. A vrai dire, il avait même invité notre héros avant son départ, ce que celui-ci avait à l’époque - non sans regrets - poliment refusé.
Philippe se fit une joie d’apprendre que Shaq le rejoignait ; ainsi il passa sa journée à agencer l’appartement de telle sorte qu’en arrivant, son invité puisse déjà pleinement profiter de son séjour côtier. C’était un petit appartement sans prétention, mais Philippe savait parfaitement entretenir son intérieur, ce qui donnait au visiteur l’illusion d’un appartement de plus haut standing. La couche de Shaq avait été spécialement placée sous un poster de Clapton, « pour qu’il fasse de beaux rêves » se disait Philippe en riant.
Lorsque le train arriva à la gare, Philippe attendait déjà depuis un moment sur le quai ; il était venu à l’avance pour ne pas manquer l’arrivée de son ami. Shaq descendit en dernier du wagon ; la douleur que son visage exprimait fit penser à Philippe que son sac à dos à moitié vide devait lui peser un âne mort. Trempé et essoufflé, il fut ravi d’apercevoir son hôte.

« Bonjour Philippe, comment vas-tu ? » lui lança-t-il, la voix haletante.
« Bonjour Shaq ! Je suis ravi de t’accueillir », lui répondit-il joyeusement, « mais tu me sembles déjà bien exténué par ce voyage, rentrons nous désaltérer », continua-t-il sur un ton plus grave.
« Avec plaisir ! Tu sais, avec cette chaleur abrutissante, il ne m’en faut pas beaucoup pour m’épuiser », répondit Shaq, soulagé que son ami ait compris son malaise.
Tous deux prirent la direction de l’appartement.

(à suivre)

03 juillet 2006

Episode 5 - Shaq à la pendaison de crémaillère de K… (suite et fin)

C’est K… lui-même qui ouvrit la porte, les yeux déjà pétillants d’alcool.
« Entre donc mon vieux, en plus tu es trempé ! »
Shaq se sentit rapidement réconforté par cette bonne humeur qui semblait ambiante dans toute la pièce. Il discutait déjà avec de vieilles connaissances lorsque K… lui apporta une serviette encore humide. Ce dernier était visiblement gêné par le manque d’hospitalité qu’il témoignait à son invité, mais Shaq ne lui en tint pas rigueur ; après tout il venait à peine d’emménager et était déjà trop gentil de se soucier ainsi de sa personne. Après quelques verres, notre ami se sentait déjà nettement plus à l’aise, il remarqua avec un sourire mélancolique qu’il discutait de tout et de rien avec des gens qu’il n’avait pas vu depuis des années ! Parmi ces gens oubliés par le temps, certains avaient abandonné les études et travaillaient déjà. Ils étaient divisés en deux parties : ceux qui l’avaient choisi et ceux qui y avait été contraint. Parmi ces derniers se trouvait M…, qui, suite à de dramatiques problèmes familiaux, s’était même retrouvé à la rue durant une courte période. Shaq, écoutant les déboires de M…, ne cessait de hocher la tête, les yeux fixés sur le fond de son verre. Sans doute n’osait-il pas regarder son interlocuteur en face ; c’est qu’il lui semblait être un parvenu face à la malchance de son ancien camarade de classe. Peut-être après tout n’était-il pas si mal que ça dans sa vie certes ennuyante, mais néanmoins confortable. Un doute subsistait malgré tout dans son esprit ; était-ce l’ébriété qui le faisait raisonner ainsi, retomberait-il dans le doute le lendemain matin, lorsque les effluves d’alcool auront disparues ?
« N’y pensons plus », se dit-il en vidant son verre. Il releva alors la tête vers M… et lui proposa une autre bière, ce qu’il accepta avec plaisir, et invita K… à les rejoindre.
Finalement, Shaq ne cessa d’en apprendre sur la vie ce soir-là, et en s’étalant sur le palier (il était bien trop saoul pour rentrer chez lui), il se demanda une dernière fois en fermant les yeux : « Serait-il si étrange de mourir le dimanche ? Je ne crois pas. »

02 juillet 2006

Episode 4 - Shaq à la pendaison de crémaillère de K…


Shaq, résolument fêtard dans l’âme, ne put que se réjouir en recevant l’invitation de son ami K… à sa pendaison de crémaillère.

« Cher ami », indiquait-elle, « ce serait une joie de te recevoir parmi d’autres entre mes nouveaux
murs ». Un sourire se dessinait sur le visage de Shaq au fur et à mesure qu’il parcourait la missive des yeux.
« Tu dois seulement ne pas oublier la règle : une bouteille de champagne par personne ! » Bien qu’il soit seul dans sa chambre obscure et blafarde, Shaq acquiesça comme si K… se trouvait devant lui. Depuis le temps qu’il attendait ça, une fête mondaine où il pourrait revoir tous ceux qu’il avait perdus de vue, enfin serrer la main à tout ceux que la vie avait éloignés de lui, et également à tous ceux qui s’étaient éloignés volontairement de sa voie (mais, avouons-le, ils n’étaient que peu nombreux).

Le samedi suivant arriva bien vite, c’était un de ces samedis maussades où l’on s’ennuie tellement que l’on finit par déprimer sans savoir pourquoi ni comment. Shaq regrettait toutes ces cogitations qui le rendaient anxieux à présent. Sa vie, lui semblait-il, n’avait finalement que peu de sens ; il passait son temps à travailler en attendant vainement quelque triste réunion comme celle-ci où il pourrait ressasser les souvenirs d’une jeunesse qui lui semblait si lointaine mais qu'il n’avait pourtant pas encore quitté. « Certes, » se dit-il, « je suis jeune, toute une vie m’attend, mais quelle vie ! Celle que la société m’imposera, celle qui fera précisément de moi un honnête citoyen représentant fièrement sa patrie. Plus d’aventures, plus de mystères, plus d’insouciance… ! ». Shaq s’assit les larmes aux yeux sur son lit défait. Comment pourrait-il encore avoir la force de se rendre à la soirée de son vieil ami ? Et après tout, serait-il si étrange de mourir le dimanche ? Son mal-être ne fit qu’empirer. Mais après un long moment, il décida malgré tout de sortir sous la pluie battante, sa bouteille de champagne bon marché à la main.

Arrivé dans le vestibule du nouvel immeuble de K…, Shaq resta immobile devant la sonnette. Ses yeux semblaient ne pouvoir s’arrêter que sur ses pieds. « Après tout, serait-il si étrange de mourir le dimanche ? » se demanda-t-il une nouvelle fois, seul dans l’obscurité de ce palier venteux.

(à suivre)

06 juin 2006

ATTENTION

Les aventures décrites sur ce blog ne sont que PURE FICTION, et ne reflètent en AUCUN CAS la réalité. Ces aventures ne sont que purement humoristiques et ne cherchent en aucun cas à nuire à qui que ce soit. Merci d'en prendre bonne note !

04 juin 2006

Episode 3 - Shaq au 20 kilomètres de Bruxelles


« C’est décidé », conclut Shaq les yeux rivés sur sa tasse de café à moitié vide en ce matin pluvieux de mai, « cette année je participe aux 20 kilomètres de Bruxelles ! ». Il est assez difficile de comprendre la motivation de notre ami, étant donné ses faibles capacités sportives. On peut, sans doute, y voir un défi qu’il se lance à lui-même ainsi qu’à tous ses détracteurs, prouver à tous ces moins que rien que lui aussi peut courir 20 kilomètres ! Pour les jours à venir, Shaq s’est préparé un programme qui devrait mettre toutes les chances de son côté ; à base d’entraînement intensif et de boisson énergétique, il n’y a aucune chance qu’il n’atteigne pas son but – à savoir terminer la course.

Dernier dimanche de mai, Shaq arrive à Bruxelles. Vêtu d’un short mauve fluo troué à l’entrejambe, d’un T-Shirt vert délavé sur lequel on aperçoit vaguement ce qui devait être un logo Adidas, et pour couronner le tout d’un bandana rouge à poix blancs au dessus des yeux, il n’a rien à envier à une pornstar allemande. Seul sa paire de baskets fétiches -qui sentent encore la bière- se détache de cet ensemble coloré. Le départ étant prévu pour 14.00, notre héros en profite pour aller se restaurer à son aise dans un kebab situé à proximité du point de rassemblement. Affamé par le stress, Shaq ne se rend pas compte de la démesure de son appétit : trois dürüms samouraï, une pita andalouse, deux frites mayonnaise et deux sodas sont avalés en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

13.30, il est temps de se présenter à ligne de départ et de recevoir son dossard. L’estomac gargouillant, Shaq se rend peu à peu compte qu’il a peut-être légèrement exagéré. « Pas grave ! », répond-il à un concurrent qui semblait s’inquiéter de sa petite mine, « Ce n’est pas trois dürüms et quelques babioles qui vont m’empêcher de courir ! » .

14.00 : c’est l’heure du départ. D’emblée les Ethiopiens, Kenyans et autres Erythréens prennent la tête de la course. Shaq a pris un bon départ, et s’est de suite imposé un bon rythme de course. Mais après seulement quelques centaines de mètres, Shaq doit déjà ralentir ; dégoulinant de sueur malgré les 12 petits degrés de cette après-midi, il commence à regretter ce repas excessif. Il pousse de véritables rugissements, tel un animal blessé qui tenterait de prendre la fuite. Ces cris prennent une telle ampleur, que ses compagnons d’infortune sont réellement effrayés et s’éloignent les uns après les autres, laissant notre homme définitivement seul dans sa douleur. « Sapristi, dans quel pétrin me suis-je fourré ! », s’exclame-t-il intérieurement. Il est vrai qu’il lui reste un peu plus de 17 kilomètres à parcourir, et que ses forces seront (déjà) bientôt épuisées. Lorsque Shaq franchit la barre des 14 kilomètres restant, il est à bout : réduit à une marche rapide, le regard vide en direction de ses souliers, les bras ballants, il est prêt à abandonner. Mais c’est alors que surgit sans doute son seul espoir de salut : Philippe est là ! Parmi les spectateurs, il exhorte Shaq à continuer, à ne pas se laisser abattre, il faut aller jusqu’au bout ! Shaq, se rappelant le pourquoi de cette course, redresse la tête : il va tout donner ! Les kilomètres défilent les uns après les autres, rien ni personne ne semble pouvoir l’arrêter, sa motivation est d’une telle intensité qu’elle ferait exploser l’Atomium en une infinité de copeaux métalliques ! Les trois derniers kilomètres s’annoncent dantesques ; sur le point de tomber en syncope, Shaq semble forcer le destin ! La dernière ligne droite en vue, il n’est plus que l’ombre de lui-même, un vulgaire tas de chair et de graisse endolori ; à peine a-t-il franchi la ligne qu’il s’effondre. Mais il a réussi ! Philippe le rejoint rapidement pour le féliciter, « C’est la fin du cauchemar ... », se dit Shaq exténué, mais ravi de revoir Philippe sans qui rien n’aurait été possible. Couché à terre, il lève le poing en signe de victoire, et s’écrie : « J’y suis arrivé ! »

Episode 2 - Shaq à Santana (suite et fin)


Après de multiples déboires dans le train (eh oui ! le ticket de train était dans le portefeuille !), Shaq arrive enfin devant Forest National. Il y a déjà foule devant les portes en cette belle fin d’après-midi. Mais hélas, Shaq ne se sent pas au meilleur de sa forme ; c’est que, sans argent, il n’a rien bu ni mangé depuis un moment. Mais cela ne perturbe nullement notre ami, qui dévisage allègrement tous les visages qu’il croise, sans s’être aperçu qu’un petit homme légèrement bossu, avec des favoris en phase terminale, vient d’arriver à ses côtés. Après quelques minutes d’observation mutuelle, Shaq engage la conversation : c’est que ce petit personnage porte plusieurs écussons d’Eric Clapton sur sa veste en jeans délavée. « Voilà quelqu’un de bon goût ! », se dit Shaq en souriant béatement. Effectivement, Philippe – puisque c’est comme cela qu’il se nomme – n’en est pas à sa première messe du Rock’n’Roll, et c’est ainsi que les opinions échangées sur le Quetzalcóatl du manche patiné vont bon train. Philippe, enjoué par cette conversation, décide d’offrir gracieusement une cigarette à notre héros. La dose de nicotine, bien que fort agréable, fut hélas fatal pour Shaq : à jeun depuis maintenant trop longtemps, notre ami s’effondre, tel un soldat servant sa mère-patrie tombant sous les balles ennemies, emportant par la même occasion quelques personnes dans sa chute, allant même jusqu’à fouler la cheville d’un quarantenaire grisonnant qui se tenait alors derrière lui. Les infirmiers de la Croix Rouge, sirotant tranquillement un café au lait, mais restant avant tout sur le pied de guerre, sont alertés par un Philippe plus angoissé que si c’était le grand Santana lui-même qui s’était effondré sous ses yeux. Après quelques soins, Shaq émerge non sans peine : « Quelle journée ! », se dit-il dans son for intérieur, « mais bon, ça vaut le coup ! ». Shaq se relève finalement rapidement et aperçoit que la foule a disparu, seul son nouvel ami est resté à ses côtés. « Ne me dites pas que c’est déjà commencé ! », s’écrie Shaq en se retournant vers ses deux bienfaiteurs. « Ne t’inquiètes pas », lui murmure Philippe en le prenant par le bras, « la première partie vient seulement de se terminer ». « Dans ce cas, allons-y ! » lui répond un Shaq plus vigoureux que jamais. La perfection de cette histoire fait que notre homme et Philippe pénètrent dans la salle au moment précis où Santana entame son intro ; les yeux pétillants de bonheur, Shaq regarde son ami, puis se retourne à nouveau vers la scène, l'air pensif. Tout en se passant la main dans la barbe, tel un vieux sage contemplant sa réussite, il s’écrie :

« Trop fort ce Santana ! »

Premier épisode - Shaq à Santana


Aujourd’hui, Shaq se rend au concert de Santana . « Quel grand jour ! » se dit-il dans le bus qui le mène à la gare où un train l’attend pour la capitale. Surgit alors un étrange personnage, vêtu d’un blanc immaculé et d’une casquette avec le nom d’un célèbre géographe marqué dessus, si si. Le sang de Shaq ne fait qu’un tour ; « Voilà bien le genre de malotru qui pourrait m’empêcher d’arriver à Forest National ! » Shaq, prenant le taureau par les cornes, empoigne le jeune citadin et le somme de descendre immédiatement du bus. Ah ben oui alors, ce soir c’est Santana, aucune prise de risques. Le bus s’arrête, le jeune homme, quelque peu outré, descend malgré lui. « Voilà un problème de réglé ! » se dit Shaq, en s’essuyant le front. Grave erreur ! Omnibulé depuis trois jours par le Dieu mexicain de la six cordes, Shaq en perd la raison. Eh oui malheureux ! Un jeune citadin outré se transforme vite en une quinzaine de jeunes citadins outrés. Shaq, à peine a-t-il eu le temps de poser un pied dans la gare, est assailli de tous les côtés. Coups de poings, coups de pieds, rien ne lui est épargné . Le temps de reprendre ses esprits ; tout va bien : le portefeuille n’est plus là, mais, heureusement, le précieux sésame qui lui ouvrira les portes du temple d’un soir de la Divinité, lui, n’a pas été dérobé par les voyous ; audacieusement dissimulé entre la bedaine et le T-shirt (Santana !) de notre homme, il n’a pas bougé d’un pli. C’est qu’il avait tout prévu le bougre ! Et pour parfaire ce moment de soulagement, la radio de la gare diffuse la chanson de Santana que Shaq adule tant, celle avec Mary J. Blige et le solo de guitare sexy.

Trop fort ce Santana.