ATTENTION
Les aventures décrites sur ce blog ne sont que PURE FICTION, et ne reflètent en AUCUN CAS la réalité. Ces aventures ne sont que purement humoristiques et ne cherchent en aucun cas à nuire à qui que ce soit. Merci d'en prendre bonne note !
Bonjour à tous ! Je serais ravi de partager avec vous quelques tranches de vie de l'ami Shaq, pour le meilleur et pour le pire !
Les aventures décrites sur ce blog ne sont que PURE FICTION, et ne reflètent en AUCUN CAS la réalité. Ces aventures ne sont que purement humoristiques et ne cherchent en aucun cas à nuire à qui que ce soit. Merci d'en prendre bonne note !
C’est K… lui-même qui ouvrit la porte, les yeux déjà pétillants d’alcool.
« Cher ami », indiquait-elle, « ce serait une joie de te recevoir parmi d’autres entre mes nouveaux
murs ». Un sourire se dessinait sur le visage de Shaq au fur et à mesure qu’il parcourait la missive des yeux.
« Tu dois seulement ne pas oublier la règle : une bouteille de champagne par personne ! » Bien qu’il soit seul dans sa chambre obscure et blafarde, Shaq acquiesça comme si K… se trouvait devant lui. Depuis le temps qu’il attendait ça, une fête mondaine où il pourrait revoir tous ceux qu’il avait perdus de vue, enfin serrer la main à tout ceux que la vie avait éloignés de lui, et également à tous ceux qui s’étaient éloignés volontairement de sa voie (mais, avouons-le, ils n’étaient que peu nombreux).
Le samedi suivant arriva bien vite, c’était un de ces samedis maussades où l’on s’ennuie tellement que l’on finit par déprimer sans savoir pourquoi ni comment. Shaq regrettait toutes ces cogitations qui le rendaient anxieux à présent. Sa vie, lui semblait-il, n’avait finalement que peu de sens ; il passait son temps à travailler en attendant vainement quelque triste réunion comme celle-ci où il pourrait ressasser les souvenirs d’une jeunesse qui lui semblait si lointaine mais qu'il n’avait pourtant pas encore quitté. « Certes, » se dit-il, « je suis jeune, toute une vie m’attend, mais quelle vie ! Celle que la société m’imposera, celle qui fera précisément de moi un honnête citoyen représentant fièrement sa patrie. Plus d’aventures, plus de mystères, plus d’insouciance… ! ». Shaq s’assit les larmes aux yeux sur son lit défait. Comment pourrait-il encore avoir la force de se rendre à la soirée de son vieil ami ? Et après tout, serait-il si étrange de mourir le dimanche ? Son mal-être ne fit qu’empirer. Mais après un long moment, il décida malgré tout de sortir sous la pluie battante, sa bouteille de champagne bon marché à la main.
Arrivé dans le vestibule du nouvel immeuble de K…, Shaq resta immobile devant la sonnette. Ses yeux semblaient ne pouvoir s’arrêter que sur ses pieds. « Après tout, serait-il si étrange de mourir le dimanche ? » se demanda-t-il une nouvelle fois, seul dans l’obscurité de ce palier venteux.
(à suivre)
Les aventures décrites sur ce blog ne sont que PURE FICTION, et ne reflètent en AUCUN CAS la réalité. Ces aventures ne sont que purement humoristiques et ne cherchent en aucun cas à nuire à qui que ce soit. Merci d'en prendre bonne note !
Dernier dimanche de mai, Shaq arrive à Bruxelles. Vêtu d’un short mauve fluo troué à l’entrejambe, d’un T-Shirt vert délavé sur lequel on aperçoit vaguement ce qui devait être un logo Adidas, et pour couronner le tout d’un bandana rouge à poix blancs au dessus des yeux, il n’a rien à envier à une pornstar allemande. Seul sa paire de baskets fétiches -qui sentent encore la bière- se détache de cet ensemble coloré. Le départ étant prévu pour 14.00, notre héros en profite pour aller se restaurer à son aise dans un kebab situé à proximité du point de rassemblement. Affamé par le stress, Shaq ne se rend pas compte de la démesure de son appétit : trois dürüms samouraï, une pita andalouse, deux frites mayonnaise et deux sodas sont avalés en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
13.30, il est temps de se présenter à ligne de départ et de recevoir son dossard. L’estomac gargouillant, Shaq se rend peu à peu compte qu’il a peut-être légèrement exagéré. « Pas grave ! », répond-il à un concurrent qui semblait s’inquiéter de sa petite mine, « Ce n’est pas trois dürüms et quelques babioles qui vont m’empêcher de courir ! » .
14.00 : c’est l’heure du départ. D’emblée les Ethiopiens, Kenyans et autres Erythréens prennent la tête de la course. Shaq a pris un bon départ, et s’est de suite imposé un bon rythme de course. Mais après seulement quelques centaines de mètres, Shaq doit déjà ralentir ; dégoulinant de sueur malgré les 12 petits degrés de cette après-midi, il commence à regretter ce repas excessif. Il pousse de véritables rugissements, tel un animal blessé qui tenterait de prendre la fuite. Ces cris prennent une telle ampleur, que ses compagnons d’infortune sont réellement effrayés et s’éloignent les uns après les autres, laissant notre homme définitivement seul dans sa douleur. « Sapristi, dans quel pétrin me suis-je fourré ! », s’exclame-t-il intérieurement. Il est vrai qu’il lui reste un peu plus de 17 kilomètres à parcourir, et que ses forces seront (déjà) bientôt épuisées. Lorsque Shaq franchit la barre des 14 kilomètres restant, il est à bout : réduit à une marche rapide, le regard vide en direction de ses souliers, les bras ballants, il est prêt à abandonner. Mais c’est alors que surgit sans doute son seul espoir de salut : Philippe est là ! Parmi les spectateurs, il exhorte Shaq à continuer, à ne pas se laisser abattre, il faut aller jusqu’au bout ! Shaq, se rappelant le pourquoi de cette course, redresse la tête : il va tout donner ! Les kilomètres défilent les uns après les autres, rien ni personne ne semble pouvoir l’arrêter, sa motivation est d’une telle intensité qu’elle ferait exploser l’Atomium en une infinité de copeaux métalliques ! Les trois derniers kilomètres s’annoncent dantesques ; sur le point de tomber en syncope, Shaq semble forcer le destin ! La dernière ligne droite en vue, il n’est plus que l’ombre de lui-même, un vulgaire tas de chair et de graisse endolori ; à peine a-t-il franchi la ligne qu’il s’effondre. Mais il a réussi ! Philippe le rejoint rapidement pour le féliciter, « C’est la fin du cauchemar ... », se dit Shaq exténué, mais ravi de revoir Philippe sans qui rien n’aurait été possible. Couché à terre, il lève le poing en signe de victoire, et s’écrie : « J’y suis arrivé ! »
Aujourd’hui, Shaq se rend au concert de Santana . « Quel grand jour ! » se dit-il dans le bus qui le mène à la gare où un train l’attend pour la capitale. Surgit alors un étrange personnage, vêtu d’un blanc immaculé et d’une casquette avec le nom d’un célèbre géographe marqué dessus, si si. Le sang de Shaq ne fait qu’un tour ; « Voilà bien le genre de malotru qui pourrait m’empêcher d’arriver à Forest National ! » Shaq, prenant le taureau par les cornes, empoigne le jeune citadin et le somme de descendre immédiatement du bus. Ah ben oui alors, ce soir c’est Santana, aucune prise de risques. Le bus s’arrête, le jeune homme, quelque peu outré, descend malgré lui. « Voilà un problème de réglé ! » se dit Shaq, en s’essuyant le front. Grave erreur ! Omnibulé depuis trois jours par le Dieu mexicain de la six cordes, Shaq en perd la raison. Eh oui malheureux ! Un jeune citadin outré se transforme vite en une quinzaine de jeunes citadins outrés. Shaq, à peine a-t-il eu le temps de poser un pied dans la gare, est assailli de tous les côtés. Coups de poings, coups de pieds, rien ne lui est épargné . Le temps de reprendre ses esprits ; tout va bien : le portefeuille n’est plus là, mais, heureusement, le précieux sésame qui lui ouvrira les portes du temple d’un soir de la Divinité, lui, n’a pas été dérobé par les voyous ; audacieusement dissimulé entre la bedaine et le T-shirt (Santana !) de notre homme, il n’a pas bougé d’un pli. C’est qu’il avait tout prévu le bougre ! Et pour parfaire ce moment de soulagement, la radio de la gare diffuse la chanson de Santana que Shaq adule tant, celle avec Mary J. Blige et le solo de guitare sexy.
Trop fort ce Santana.